Reykjavik : la capitale de l’Islande

ReykjavikReykjavik est à la fois la capitale de l’Islande et sa plus grande ville – certains diront sa seule ville, tant les autres villes du pays sont petites ! Cela en fait le centre politique, culturel et économique du pays, tout en restant une ville agréable à vivre – Reykjavik présente l’un des taux les plus bas de criminalité au monde – et à visiter.

Géographie

Située à plus de 64° de latitude nord, Reykjavik est quasiment sur le cercle polaire arctique, ce qui en fait la capitale située la plus au nord du monde. Malgré cela, elle présente des conditions météo agréables en été et relativement douces, bien que très enneigées, en hiver.

Reykjavik est située dans la péninsule de Seltjarnarnes, sur les côtes du sud-ouest du pays. Son nom, qui signifie « crique des fumées », pourrait provenir des fumées que produisent les sources chaudes de la région.

C’est, de très loin, la plus grande ville d’Islande, avec 120 000 habitants à Reykjavik même, soit environ le tiers des habitants du pays, et 200 000 habitants dans le Grand Reykjavik. La ville et la banlieue sont très étendues, l’habitat étant principalement constitué de maisons individuelles, parsemé de jardins et de parcs.

Histoire

Le voyageur du soleil à ReykjavikMême si les faits sont contestés aujourd’hui, Reykjavik a été pendant longtemps considérée comme le premier territoire habité par les colons Viking, notamment par Ingólfur Arnarson, premier colon islandais, vers l’an 874. La légende raconte qu’en arrivant en vue des côtes, Ingolfur aurait jeté à la mer les trépieds sur lesquels reposait son trône et juré de s’installer là où ceux-ci atteindraient le rivage.

Le territoire de Reykjavik est resté pendant de nombreux siècles, comme l’essentiel du reste du pays, une ferme sur laquelle se sont succédées les générations d’exploitants. Au XVIIIème siècle, alors que le pays est sous le joug de la Couronne Danoise, ce sont les administrateurs Danois qui poussent le développement industriel de la région. S’y implantent plusieurs usines de production de laine – principale activité industrielle à l’époque -, de pêche ou encore de chantiers navals.

À cette époque, les marchands danois détiennent un monopole officiel sur le commerce du pays, maintenant les prix des productions islandaises en-deçà de leur valeur réelle et gardant le pays dans la pauvreté. En 1786, ce monopole est aboli, et 6 centres de commerce officiels sont déclarés dans le pays – dont Reykjavik. C’est pourquoi 1786 est considéré comme la date à laquelle la ville de Reykjavik a été fondée.

Reykjavik s’impose alors progressivement comme la capitale du pays, devenant par la même occasion le centre du sentiment nationaliste islandais et des revendications d’indépendance qui se font jour au cours du XIXème siècle. En 1845, le Parlement islandais est établi à Reykjavik alors qu’il se tenait jusqu’à la fin du XVIIIème siècle à Thingvellir. S’il n’a, à l’origine, qu’un rôle consultatif pour la Couronne Danoise, il prend à partir de 1874 un rôle législatif et son importance grandit progressivement.

Pendant la Seconde guerre mondiale, Reykjavik est occupée par les forces alliées britanniques puis américaines. La garnison alliée compte, au plus fort de la guerre, autant de soldats qu’il y a d’habitants à Reykjavik et cela booste le développement économique de la région et du pays. De nombreux aéroports (dont ceux de Reykjavik et de Keflavik), routes et bâtiments sont construits à cette période et dans la période de la Guerre froide. En 1944, Reykjavik devient logiquement la capitale de la République indépendante d’Islande, nouvellement déclarée.

Après la Seconde guerre mondiale, l’Islande est le lieu d’une très forte croissance économique, avec un boom des industries de service et du secteur de la finance. Reykjavik accueille pendant cette période la grande majorité de l’exode rural du pays et les conditions de vie s’y améliorent de manière spectaculaire.

Aujourd’hui, Reykjavik est un haut lieu de la culture nordique et mondiale, et la capitale est particulièrement célèbre pour sa vie nocturne, l’ambiance de ses bars et sa vie artistique.